Le Jaunay en amont du moulin des rochelles

Voilà plus de 2 mois que je n'étais plus allé à la pêche, en raison de la fermeture du carnassier, et d'une météo plutot mauvaise cette hiver et en début de printemps. Me voici donc de retour pour une petite sortie au coup, sur le Jaunay, pour essayer de capturer quelques vifs à l'approche de l'ouverture... et pourquoi pas choisir ce site pour cette ouverture tant attendue !

Le Jaunay est un petit fleuve côtier de 45 kilomètres de long, principalement connu dans la région pour son lac, ses jolis coteaux et ses rives pittoresques. La semaine passé, j'y ai découvert en me promenant le site du Moulin des Rochelles, près de La Chapelle-Hermier ; une réserve de pêche y est installée pour protéger une superbe frayère ; en effet, la rivière, en cette "queue de lac", s'élargit en de vastes marécages propice à la reproduction des poissons. Une passerelle-observatoire a été installée, permettant de franchir la rivière, et d'y admirer l'ensemble du site.
Le Jaunay en amont du moulin des rochelles

La pêche n'est donc autorisée qu'en amont de cette passerelle ; je vais donc la traverser, puis remonter sur environ 300 mètres les rives du Jaunay. En réalité, on doit se tenir à distance de la rive car le site reste, à cette période en tout cas, très marécageux et il n'est pas possible de s'approcher du bord sans cuissardes sur au moins les 100 premiers mètres en amont de la passerelle. Le déplacement n'est donc pas facile, et je vais finalement pouvoir m'approcher du bord mais cela reste acrobatique, même avec des bottes ! En revanche, le site est vraiment très joli.

Je n'ai jamais été spécialiste de la pêche au coup, mais j'apprécie de goûter à nouveau à ces joies simples de cette pêche, d'ailleurs faussement considérée comme facile. Après un rapide sondage, je décide de pêcher en aval d'une légère avancée dans la rivière, que l'on devine à quelques plantes émergentes. Le poste est idéalement placé, car cette avancée casse un peu le (très léger) courant, et ensuite la rivière s'étale vers un banc de nénuphars. Le fond est d'environ 60 cm au bord, pour descendre vers le centre de la rivière à moins de deux mètres.

Après avoir amorcé mon coup, j'installe ma ligne (corps 12/100, bas de ligne 8/100 et hameçon de 20) et commence une première coulée, avec mon hameçon esché d'un "pinkie". Une touche dès la seconde coulée et je remonte ma première petite brème... joli poisson mais un peu trop gros pour faire un vif ! Après deux ou trois autres poissons du même acabit, je perdrais peu de temps après mon bas de ligne, accroché au fond sur une coulée effectuées un peu trop près du bord. Je m'en veux car je n'ai pas prévu d'autres bas de ligne, et il ne me reste donc plus qu'une ligne !
une grémille
Je vais sortir ensuite ce curieux petit poisson : une grémille ; il est assez rare dans nos eaux mais visiblement très vorace.
S'ensuivront ensuite brèmes (dont deux de plus de 25 cm) et gardons, mais toujours trop gros pour servir de vifs, à part deux petits gardons. Je vais finir par accrocher et perdre à nouveau mon bas de ligne, ce qui va me forcer à interrompre cette petite session, pourtant bien agréable.
Voici une photo du contenu de ma bourriche, prise avant de renvoyer tout ce beau monde dans son élément : une douzaine de brèmes et 6 gardons. Si vous avez quelques "trucs" pour sélectionner les petits poissons lors d'une pêche comme ceci, je suis preneur : rubrique commentaires.
bourriche