Après mes récentes mésaventures sur la Boulogne, j'ai décidé, en cette journée de vacances, d'aller faire un tour sur les lieux de pêche de mon enfance, à savoir sur la rivière La Vie, plus précisément au Fenouiller. Au lieu-dit La Pinsonnière, son ancien lit (surnommé "vieille rivière" ou "bras mort") décrit une boucle de plusieurs centaines de mètres.


Et pour changer du lancer, j'ai décidé d'y planter mes 4 cannes pour y pêcher le sandre au vif. Sans être ma pêche préférée, j'aime aussi cette version plus statique de la pêche, où les vifs donnent une vie à la ligne, au moins par moment... A mon arrivée vers 8h45 près de la rivière, il y a déjà trois voitures de stationnées. Un pêcheur décharge son matériel de peche et les autres sont en action ; en général, une telle fréquentation ici est le signe de prises récentes... Je décide d'aller pêcher dans mon fameux "bras mort", dans le premier virage qu'il forme, à une trentaine de mètres du Ligneron (prochainement, des cartes sur mon site). Je sais que l'eau y est ici un peu plus profonde, et compte-tenu de la température, je me dis que celà peut être bon.
Si les deux autres pêcheurs, également au vif, pratiquent dans la large rivière (photo ci-dessus), le troisième est à une cinquantaine de mètres après l'endroit où j'ai décidé de m'installer. Le temps de mettre à l'eau mes vifs, il vient vers moi "taper la discute". Il me confirme ce que je pensais : il s'est pris un beau brochet dans le cours principal de la Vie la semaine passée, ce qui attise les convoitises ! Par ailleurs, il m'indique avoir été témoin d'une "belle chasse" en amont en début de matinée. Ses lignes sont tendues très près du bord, où il m'indique avoir habituellement les départs. Je décide néanmoins de tendre au bord, mais aussi au milieu de la rivière.
Mon "collègue" s'étonne de la taille de mes vifs, pas moins de 10 cm ! C'est un choix délibéré de ma part ; hier, lorsque je suis allé les acheter, le pêcheur me précédant insistait pour avoir les plus petits ; au risque de paraître prétentieux, je lui ai indiqué vouloir toutes les tailles, et même plutôt les plus gros gardons présents. Je pense qu'un brochet, mais aussi un gros sandre, ne répugne pas à se mettre sous la dent une belle proie, surtout en hiver, si elle ne lui demande pas une trop grande course ! (votre avis m'intéresse sur ce point)
Après que la brume matinale se soit levée, un soleil timide, puis franc apparaitra en cette belle matinée hivernale, mais, moi comme tous mes voisins, allons rentrer bredouille. Où je suis déçu, c'est que j'aurai très peu droit aux habituels énervements des vifs qui ponctuent en général une séance de cette pêche. Les vifs sont assez amorphes, même les plus gros que j'ai utilisés ; de fait, je les relacherai au bout de 4 heures vivants... sans aucune attaque ou ni autre activité qui indique la moindre présence de poissons ici.
Peu importe, encore une bonne matinée au bord de l'eau, dans un secteur que j'aime beaucoup, avec une météo sèche et pas trop froide, idéale à cette époque...