Après ma sortie de mercredi dernier, et ce que j'avais entrevu du parcours à la suite de l'endroit où j'avais pris mes deux brochets, la tentation était trop forte ! Il fallait reprendre une petite session, accompagné de mon fils. Cette fois-ci, je repars de la rive droite, en contrebas du chateau. Et là, je ne sais pas si ça vous arrive parfois (merci de me laisser un petit mot d'encouragement au passage..), mais ce fut la véritable catastrophe.
La glace empêchant toujours la pêche en amont de la chaussée déjà décrite (photo ci-dessus), je reprend la pêche en aval. Retour en aval immédiat pour tenter à nouveau le courant (vous savez pourquoi...). Et là, les ennuis commencent ! J'en suis à mon deuxième lancer et mon leurre n'a à peine touché l'eau que je suis accroché... Il me sera impossible de le récupérer ; je suis très déçu car il s'agit de la Syclops à qui je devait mes deux brochets de mercredi dernier ! Adieu...
Deux ou trois lancers plus bas, nouvelle accroche ! Il me faudra me déplacer en aval au prix de scabreuses acrobaties (bottes envasées, glissade pour remonter la berge haute, très boueuse et lisse...), pour arriver à le récupérer. Je passe à la tournante plombée en tête (Suissex),mais légèrement pour rester assez plannant, et ne pas accrocher trop vite... et hop ! Nouvelle accroche ! Je vais me battre 10 minutes avec mon décroche-leurre, en vain. Et celà est d'autant plus rageant que je distingue parfaitement la cuiller, à 7/8 mètres, sous 20 cm d'eau, accrochée à la branche.
Je commence à être un peu énervé et.. que se passe t'il quand on est énervé ? On lance ses leurres dans les branches ! Au risque de tomber dans l'eau, griffé par un arbre plein d'aiguilles très piquantes, je réussit néanmoins à récupérer mon leurre (il s'agit d'une Syclops n°3 ; elle ne se fabrique plus sous cette forme, dite légère à l'époque, où la taille de la palette est la même mais moins épaisse, idéale lorsqu'il y a peu de fond). Ouf ! J'y tient à celle-ci et c'est une pièce non renouvelable !!!
Il ne me faudra que 5 minutes pour l'accrocher au fond de l'eau. Grace à ma tresse nouvellement installée sur mon moulinet, j'arriverais, à force de patience, à décoller du fond la branche envasée, dans laquelle ma cuiller s'était prise ! Re-Ouf


Et là, on se dit qu'il vaudrait mieux tout arrêter... et on continue... et on accroche à nouveau dans une branche, pendant à 2 mètres sous l'eau et totalement inaccessible (surtout avec une eau qui ne dépasse pas les 4-5 degrés...). Je vais alors tirer avec ma tresse par à-coups, pour essayer de casser cette branchette ridicule. Je finirai, au bout de quelques minutes par couper le fil, pour entendre le "plouf" de ma cuiller libérée tomber librement dans la boulogne... au fond de laquelle elle scintille désormais.
Ce fut le coup de grace de cette monstrueuse après-midi ! La perte de ma précieuse cuiller... Et je ne parle pas des galères de mon fils, comparables, et qui désormais est transi de froid.
Nous décidons alors d'arrêter les dégats et de rentrer ! Malgré moi, je vais tout de même remonter un peu en amont de l'endroit où j'avais arrêté ma pêche mercredi dernier. Ce coin de pêche est tout de même très joli, mais à pratiquer plutot de la rive gauche !...
Bilan : deux heures de pêche pour peut-être une quinzaine de lancers efficaces... mais heureusement, toujours ces jolis paysages en remontant vers la voiture, qui font vite oublier cette "pêche galère".
Petit message personnel : si quelqu'un veut se séparer d'une Syclops n°3 version légère... ça m'intéresse aussi !!!