Une nouvelle fois le long de la Boulogne. Aujourd'hui, je suis passé en aval du pont qu'enjambe la 2x2 voies, où la rivière garde le profil vu samedi dernier. Enfin une rivière assez large (entre 10 et 20 mètres), avec un courant devenu imperceptible, en raison de la chaussée présente en aval... nous y reviendrons !

Cet emplacement mérite le détour, contrairement au cours exploré jusqu'à maintenant, qui était plus ou moins intéressant selon les sections, et parfois difficile d'accès. Ici, il est possible de stationner près de berges confortables, où installer plusieurs lignes pour les amateurs de pêche statique n'est plus farfelu. En venant de la Roche sur Yon, il suffit de prendre la sortie "Saligny", puis tourner à gauche pour remonter la 4 voies avant d'arriver au pont qui la surplombe. On la franchit, puis immédiatement à droite après avoir traversé la voie ferrée, que l'on va longer en descente vers la rivière ; belle vue environnante dans la descente, où l'on apperçoit la chaussée (vestiges d'un vieux moulin, dont il subsiste quelques ruines), qui coupe la rivière en aval, ce qui vaut l'élargissement de la rivière sur toute cette section.

Une fois franchi la rivière, il est possible de tourner à droite pour stationner le long du chemin, qui longe la rivière. Le très haut pont SNCF coupe perpendiculairement ce chemin et peut servir de repère de très loin. C'est ici que je vais stationner pour remonter le cours d'eau sur un parcours d'environ 300 mètres vers l'amont, qui rejoint l'autre coté du pont où j'ai pêche samedi dernier (je devrais dire des ponts, car la 4 voies emprunte en fait un pont que je pense être un pont ancien pour les 2 voies de droite, et un autre probablement construit à l'époque du passage en 2x2 voies pour les deux voies de gauche). Ce parcours est parfaitement praticable, pas trop boisé, et avec de beaux coups, assez profonds par rapport à ce que j'ai déjà vu de cette rivière. Je n'ai accroché qu'une fois sur toute la longueur. Il est vrai qu'après avoir pratiqué au Sandra blanc, je vais passer à un poisson-nageur rapala articulé flottant, après avoir apperçu des poissons sauter en surface. Pas très loin de cet endroit, après avoir lancé près de la rive d'en face, où gît un arbre mort en travers, je vais piquer mon premier poisson. Je n'aurai l'occasion de voir que quelques écailles fines et un vague reflet car il va se décrocher presque instantanément. Je pense qu'il s'agissait d'un brochet. Un peu plus loin, ce sera un autre poisson dont je vais distinguer un remou, sans qu'il touche mon poisson nageur qui arrive sur la rive. Au retour, nouvelle ataque ratée sur le même emplacement qu'à l'aller. Inutile de vous dire que je vais prolonger la prospection ici, mais sans plus de succès.

Petite discussion avec un pêcheur du cru qui s'est installé près de mon véhicule pendant mon parcours. Il pêche au vif, et me rapporte qu'il a pris récemment quelques petits brochets mais rien de sérieux. Il me parlera lors de notre conversation du plan d'eau de la Vouvraie à Bournezeau, qu'il m'indique difficile d'accès par endroits mais poissonneux. Je ne connais pas cet endroit et me promet d'y aller prochainement. Voilà pour cette première partie de ma pêche, deux heures de prospection aller-retour, de 14h30 à 16h30, en prenant son temps et en discutant.

Sur les conseils de mon "collègue", je décide de prendre ma voiture pour emprunter la petite route goudronnée qui surplombe la rivière rive droite, en direction du fort beau chateau qui la surplombe et du hameau "La Bignonnière". Le cadre est vraiment superbe ; ce n'est qu'à environ à peine 400 mètres de mon stationnement, mais compte-tenu du fait que je voulais voir cette chaussée aujourd'hui et que le jour tombe très vite, j'ai choisi cette option. Il est possible de stationner là où la route s'éloigne franchement de la rivière vers la droite, près du chateau. On emprunte alors à pied un chemin qui nous emmène près de cette chaussée. Et là, mes amis, le paysage est vraiment beau et... ça sent le brochet ! En amont de la chaussée, la rivière est large et je me promet (c'est fou ce que je me promet !) d'y pêcher une autre fois jusqu'à l'endroit où j'étais tout à 'heure. Je ne pêcherais aujourd'hui que les bordures (nous sommes ici rive droite), sur une cinquantaine de mètres vers la chaussée, et prospecterais en éventail vers différents points en face de la chaussée. Rien à signaler sur cette partie du parcours, toujours travaillée avec mon rapala.
Je vais alors franchir l'aval de la chaussée ; un passage près des ruines permet de prospecter la rivière, qui reprend alors un profil comparable à celui que j'ai découvert lors de ma première sortie ; beaucoup moins large (quelques mètres à 10-12 mètres maximum, et probablement moins profonde -fond non mesuré ici). Je vais longer alors la chaussée pour y pêcher l'amont d'abord, dans ce qui ressemble à un petit point d'eau d'ici. Puis, près de l'endroit où s'écoule un courant assez fort, en aval. A noter l'impossibilité de traverser à pied la rivière en longeant la chaussée, en raison de la présence d'une "porte" métalique au milieu de celle-ci, sur laquelle il n'est pas possible de marcher, sans risquer un sérieux bain d'un côté (nous sommes en décembre), et une chute de l'autre.


Et c'est en pêchant dans ce (relativement) fort courant de l'aval, que je vais avoir ma grosse émotion de la soirée. Je propecte en lançant dans les remous d'en face et en aval, puis remonte mon leurre en direction du muret depuis lequel je pêche, près de la chute située sous la porte métalique dont je viens de parler. Et c'est vers le 3 ou quatrième passage que je vais litéralement faire un bond, en réaction à celui d'un poisson, qui a littéralement surgi hors de l'eau comme une fusée, la gueule en avant, avant de retomber dans une grosse gerbe dans l'eau.... pour disparaitre à jamais (enfin, pour l'instant !). Tout cela n'a duré qu'un instant mais je peux vous assurer que j'y repense avec beaucoup d'émotion. Quel carnassier peut attaquer ainsi aussi violemment, et en sortant ainsi de l'eau ? Il ne m'a pas semblé de la couleur d'un brochet, un sandre, je serais surpris, peut-être une grosse perche ?... Inutile de vous dire que j'ai longuement insisté sur ce coup, où je finirai vers 17h30 ma pêche, sans autre succès, mais non sans laisser, devinez-quoi ? mon rapala dans les ronces d'en face !!! Comme je viens de vous l'indiquer, impossible de traverser. Je décide de ranger mon matériel après avoir cassé le fil, et de reprendre la voiture. En m'arrêtant après la ferme dite "La pêcherie", le long de la route par laquelle je suis arrivé en début d'après-midi, je vais traverser tout le champ qui me sépare de la rivière, sur l'autre rive, où je pourrais récupérer mon leurre... tout est bien qui finit bien. Une petite marche le long de la rivière en aval me confirmera son profil moins large et plus modeste en aval. Accès très pentu, rendu dangereux par les fortes chutes de pluie des derniers jours. A noter une petite passerelle, en mauvais état, mais qui permet tout de même de traverser la rivière, à environ 300 mètres en aval.