Depuis plus d'un an, j'ai entendu parler de cette rivière, par deux pêcheurs qui parlaient de jolis coins qu'ils avaient découverts, et où ils avaient pêché quelques sandres. Depuis, je souhaitais découvrir mon tour la Boulogne et les sites qu'elle traverse. Elle prend sa source près des Essarts (Vendée), puis remonte en direction du Nord-Est, pour rejoindre le département de La Loire Atlantique, où elle se jette dans le lac de Grand Lieu. Je ne la connaissait que pour l'avoir traversée de nombreuses fois, sur la 2x2 voies qui mène de La Roche sur Yon vers Montaigu, sur la route de Nantes, où elle est une paisible rivière, de quelques mètres de large.

Ce mercredi, ne travaillant pas l'après-midi, je décide de découvrir la partie Amont de la rivière. Première rencontre Boulogne, petit village une dizaine de km de La Roche sur Yon. Ce n'est ici qu'un petit ruisseau, voire un fossé. Comme les rivières de Vendée ont la facheuse habitude de s'assécher l'été (peu de relief, faible pluviométrie l'été...), j'imagine que ce doit être le cas ici aussi et je décide de descendre le cours de notre Boulogne, direction Saint Denis la Chevasse. La route longe plus ou moins le ruisseau, qui coule quelques dizaines de mètres. Déception également dans le village, où le pont qui l'enjambe ici ne présente toujours qu'un "ruisseau/fossé" qui coule peine, et de plus qui est très encombré de feuilles, automne sec oblige.

Je décide de continuer vers St Denis Les Lucs, projetant de me diriger ves Les Lucs sur Boulogne, où je pense trouver une rivière déj plus large. A environ 4 km, la rivière traverse la route de gauche droite, pour s'étirer lentement gauche, dans un paysage un peu plus valloné. Le cadre qui s'offre depuis la route est très agréable. Ne pouvant stationner le long de cette route, je décide de prendre la suivante sur environ 500 m, qui s'approche de la 2x2 voies citée ci-dessus, puis de tourner gauche pour rejoindre la rivière ; il est alors 14h30. Je décide donc de stationner cet endroit, et d'aller voir la petite rivière, qui passe sous la route grace une canalisation. Elle est devenu ici une petite rivière, de 3/4 mètres de large, et de petite profondeur (1.2/1.5m), sur le petit parcours que j'ai effectué.



Je suis parti vers l'amont partir du pont, rive droite. J'avais apporté ma canne pour pêcher aux leurres, et une canne pour pêcher au ver, de façon choisir la méthode la plus adaptée au site. La pêche au flotteur permet une bonne mesure, rapide et assez précise du profil d'une telle rivière. Je m'apperçois vite qu'il y a très peu de fond, au moins au premier endroit pêché ; il y a un très léger courant, et de nombreuses feuilles mortes la dérive. L'eau, sans être une eau cristalline de montagne, est un peu moins opaque que j'aurais pu le craindre. Je m'installe en aval d'un ancien gué dont il subsiste quelques grosses pierres émergentes ; en face, un minuscule ruisseau se jette (c'est un bien grand mot), dans la rivière. Je décide d'insister sur le coup la cuiller (petit modèle - Aglia jaune n°2). Alors que je m'aprêtais quitter le poste, pensant cet endroit stérile de poissons carnassiers recherchés ici, j'apperçois sur le bord un poisson qui fonce vers la mini plage formée sur le côté convexe, et en repart vers l'aval, sans que j'ai pu voir s'il pouvait s'agir d'un poisson en chasse.

J'insiste donc sur le poste, sous le mini-barrage formé par l'ancien gué, et, en face, au ras des berges creusées par le courant. Après quelques récupérations sans succès, je pique un poisson. Il s'agit d'un petit brocheton d'une bonne quarantaine de cm. Il est très vif et alors que je tient ma canne d'une main, pour prendre une photo de l'autre, après l'avoir fatigué une trentaine de secondes, il fonce vers le bord en direction d'un amas de branche ou il emmèle la ligne. Les mouvements faits pour extraire celle-ci de cet amas lui permettront de se décrocher, avant que j'ai pu le prendre en photo.

Je vais ensuite remonter le cours d'eau en pêchant aux esches naturelles (au ver rouge), sur environ 350 mètres. Je vais y prendre deux petites perches, absolument superbes en terme de couleur, avec de magnifiques nageoires d'un rouge très vif. La rivière est très encombrée : sur ses abords, en forte pente en général, et assez boisés, et sur le fond, encombré de branchages et de feuilles mortes, trop nombreuses pour y pratiquer une pêche au leurres efficace. Je regrette de n'avoir quelques petits vifs ! Je suis ensuite arrêté par une forêt de conifères, impénétrable. Il faudra essayer la rive gauche une autre fois.

Je retourne alors la route, pour descendre le cours de la rivière en aval de celle-ci ; c'est une succession de raidiers et de courbes plus profondes. Il est facile de pêcher le long de la rive ici et le site est fort joli. Mais il est déj 17 H, et je dois rentrer assez tôt ; je laisse donc ici ce parcours, mais me promet d'y retourner et de continuer la découverte de cette rivière, probablement pleine de bonnes surprises.